Le papier traditionnel végétal est obtenu à partir de fibres de bois ou de tissu coton, travaillées avec de l’eau, puis écrasées au rouleau en fines couches pour son séchage. Le plus délicat et le plus fin des papiers, celui dit de soie, doit son nom français à une confusion : ayant vu le jour en Chine, ce matériau quasi transparent se compose de l’écorce du mûrier semblable à celui où vit le bombyx, autrement nommé ver à soie. C’est à la finesse de cette fibre de mûrier, que ce papier doit ses qualités incomparables. Connu en France depuis le XIIIe siècle, il est notamment fabriqué, de nos jours, dans plusieurs régions et sous différentes qualités, en grande partie à partir d’essences de bois nobles. Qui dit noblesse dit couronne, et c’est une couronne royale qu’il mérite, car issu d’une fibre végétale, un élément naturel, il entre dans la catégorie “ressource biologique” renouvelable. Le papier de soie est 100% biodégradable et sa confection répond aux critères de respect de l’environnement les plus stricts. Avec ses qualités et son apparence fragile, qui n’enlèvent rien à sa résistance lors de son utilisation, il se prête à de multiples exigences et se fait indispensable dans de nombreux domaines d’activités de notre quotidien. Agréable au regard, douce au toucher, facile à travailler, sa texture aussi légère que le crépon lui vaut aussi l’appellation de mousseline. Elle prend différentes apparences, telles que teintée, imprimée, nacrée ou métallisée, pour être utilisée en protection d’objets fragiles, en service alimentaire, en décoration. Elle s’adapte à la création, la transformation et contribue même à la beauté de la peau.
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